Une Capitale Mobile
Le Cameroun ne se limite pas à sept villes, ni même à celle baptisée par certains « la ville aux sept collines », c'est-à-dire Yaoundé. Toutes les villes, toutes les régions doivent être valorisées au même titre. Pour cela, je penche fortement pour le principe d'une capitale mobile dans l'avenir. Cette suggestion vient d'un constat tout banal : les villes qui accueillent ne fut-ce que pour deux ou trois jours la visite d'un chef de l'Etat camerounais se surpassent afin de paraître belles pour l'occasion. On a ainsi pu être témoins du spectacle ravissant de rues propres, débarrassées d'ordures. On a vu des chaussées balayées, les peintures des bâtiments publics rafraîchies, des espaces publics rénovés. En somme, ces villes ont toujours fait des efforts pour se montrer sous leur plus beau jour.
Concrètement donc, avec une capitale mobile il s'agirait pour le président de la république du Cameroun de s'installer dans chaque chef-lieu de province pendant disons deux semaines dans l'année. L'actuel découpage administratif du Cameroun comprend 10 provinces. En excluant Yaoundé dans la province du centre, nous aurions alors :
2 semaines x 9 provinces = 18 semaines
<=> 4 mois 2 semaines dans l'année.
Durant cette période, chaque chef-lieu de province serait une capitale virtuelle, d'où la notion de « capitale mobile ». En faisant le décompte, il resterait encore 7 mois 2 semaines pendant lesquels le chef de l'Etat camerounais serait installé à Yaoundé la capitale effective. Si les détails de la mise sur pied de ce projet restent à définir, l'idée en elle-même ne me semble pas dénuée d'intérêt. Je suis certain q'une capitale mobile pourrait être une des solutions d'avenir pour le cameroun. Avec ce système, nous devrions aboutir en un maximum de deux ans à moins de disparités entre les différentes provinces du Triangle National avec une amélioration nette du niveau d'urbanisation dans l'ensemble du pays.
Si le principe des tournées de travail pour le président de la république du Cameroun existent déjà, la capitale mobile va plus loin encore, car elle implique non plus l'idée de passage, mais le fait de résider effectivement dans chaque province du Triangle. Le grand atout de ce système étant de donner au citoyen qui devra exercer la fonction présidentielle au Cameroun une connaissance plus concrète du terrain rendue possible par un contact plus direct avec les Camerounais et leur quotidien.
