Un peuple tourmenté
S’il est vrai que le peuple africain, j’entends par là le peuple noir est malade d’un traumatisme séculaire, les symptômes de cette maladie sont je pense clairement identifiables.
L’attitude de soumission envers les autres peuples, cette espèce de peur superstitieuse que beaucoup de Noirs éprouvent lorsqu’ils sont confrontés à d’autres peuples, cette tendance à embrasser et faire corps avec des causes qui n’ont rien à voir avec leurs propres intérêts sont des indicateurs que quelque chose ne vas pas ou plus exactement ne vas plus, la marque d’un peuple dominé, annexé, vaincu, déporté de sa sphère culturelle propre, un peuple errant. Les pays africains ont en général pour langues officielles des langues non africaines qui en réalité ne sont que les langues de ceux qui ont réduit l’Afrique en esclavage. Les noms, supports de l’identité, sont soient complètement effacés remplacés les noms des négriers comme dans le cas des Africains enchaînés puis déportés, ou alors les noms africains sont associés à ceux des négriers comme c’est le cas en Afrique. La réciproque cependant n’est jamais vraie. Les Européens et les Arabes ne donnent jamais de noms africains à leur descendance, la raison en est que ni les Européens ni les Arabes ne sont un peu politiquement ou culturellement dominé. Cette anomalie, loin d’être perçue comme telle, appartient pour une grande majorité d’enfants de l’Afrique à l’ordre naturel et évident des choses, comme le fait de respirer, de marcher, et ce fait à lui seul démontre encore qu’il y a un problème.
Entre les Africains eux-mêmes, les relations entre ceux qui ont été enlevés et déportés et ceux qui y ont échappé lorsqu’ils se rencontrent (Europe, Caraïbes, Amérique) démontrent très clairement qu’une partie de nous-mêmes est comme morte. Ces deux parties d’un même tout parfois se rencontrent, se parlent, se croisent, mais n’arrivent pas à se reconnaître : pourquoi ?? La réponse est que ces deux morceaux de l’Afrique sont devenues amnésiques. Leur mémoire leur a été volée de sorte qu’ils ne se souviennent plus de qui ils sont. L’écho qui devait leur renvoyer leur commune identité est brouillé. Le miroir qui devait leur renvoyer leur commune image est tellement empoussiéré qu’il en est devenu opaque. Ils ont perdu la résonance d’eux-mêmes. La conséquence en est que ces deux parties d’un même tout n’ont plus les attitudes et réactions appropriées que l’histoire, la génétique, liens familiaux leur imposent. Ils doivent donc retrouver cet écho là. Ils doivent donc dépoussiérer ce miroir afin qu’il puisse de nouveau leur refléter leur commune image. Cette résonance doit revenir.
L’attitude de soumission envers les autres peuples, cette espèce de peur superstitieuse que beaucoup de Noirs éprouvent lorsqu’ils sont confrontés à d’autres peuples, cette tendance à embrasser et faire corps avec des causes qui n’ont rien à voir avec leurs propres intérêts sont des indicateurs que quelque chose ne vas pas ou plus exactement ne vas plus, la marque d’un peuple dominé, annexé, vaincu, déporté de sa sphère culturelle propre, un peuple errant. Les pays africains ont en général pour langues officielles des langues non africaines qui en réalité ne sont que les langues de ceux qui ont réduit l’Afrique en esclavage. Les noms, supports de l’identité, sont soient complètement effacés remplacés les noms des négriers comme dans le cas des Africains enchaînés puis déportés, ou alors les noms africains sont associés à ceux des négriers comme c’est le cas en Afrique. La réciproque cependant n’est jamais vraie. Les Européens et les Arabes ne donnent jamais de noms africains à leur descendance, la raison en est que ni les Européens ni les Arabes ne sont un peu politiquement ou culturellement dominé. Cette anomalie, loin d’être perçue comme telle, appartient pour une grande majorité d’enfants de l’Afrique à l’ordre naturel et évident des choses, comme le fait de respirer, de marcher, et ce fait à lui seul démontre encore qu’il y a un problème.
Entre les Africains eux-mêmes, les relations entre ceux qui ont été enlevés et déportés et ceux qui y ont échappé lorsqu’ils se rencontrent (Europe, Caraïbes, Amérique) démontrent très clairement qu’une partie de nous-mêmes est comme morte. Ces deux parties d’un même tout parfois se rencontrent, se parlent, se croisent, mais n’arrivent pas à se reconnaître : pourquoi ?? La réponse est que ces deux morceaux de l’Afrique sont devenues amnésiques. Leur mémoire leur a été volée de sorte qu’ils ne se souviennent plus de qui ils sont. L’écho qui devait leur renvoyer leur commune identité est brouillé. Le miroir qui devait leur renvoyer leur commune image est tellement empoussiéré qu’il en est devenu opaque. Ils ont perdu la résonance d’eux-mêmes. La conséquence en est que ces deux parties d’un même tout n’ont plus les attitudes et réactions appropriées que l’histoire, la génétique, liens familiaux leur imposent. Ils doivent donc retrouver cet écho là. Ils doivent donc dépoussiérer ce miroir afin qu’il puisse de nouveau leur refléter leur commune image. Cette résonance doit revenir.