Etat des lieux
L’Afrique est un être mutilé. Son corps est désarticulé et ses membres sont dispersés à travers le monde. De récentes estimations parlent d’une population africaine évaluée entre 600 et 800 millions d’habitants au XVIe siècle, chiffre qui à la moitié du XIXe siècle avait brutalement chuté à 200 millions d’habitants, soit une différence de 400 à 600 millions de pertes imputables à l’esclavage et à ses effets. Quatre siècles d’esclavage ininterrompu ont plongé le peuple africain dans un coma dont il ne s’est toujours pas remis jusqu’ici.
L’Afrique et avec elle tous ses enfants sont une entité psychologiquement malade, un monde tourmenté. Un traumatisme d’une violence extrême est imprimé dans leur subconscient. Le grand crime de l’esclavage intériorisé dans la conscience collective du peuple noir conditionne encore son expérience temporelle, son voyage terrestre, autrement dit son vécu, son histoire particulière dans l’Histoire générale du monde. Il faut pour tous les Africains du monde, ceux restés sur le continent, ceux de la déportation, nécessairement revenir à cette heure tragique où les aiguilles de leur destinée semblent s’être arrêtées. Revenir non point pour se complaire dans la nostalgie et la douleur, mais revenir pour dénouer le grand nœud qui leur empêche toute avancée véritable.
Il s’agit donc d’une démarche complètement thérapeutique destinée à permettre au peuple noir d’écrire de nouvelles pages de l’histoire du monde.
L’Afrique et avec elle tous ses enfants sont une entité psychologiquement malade, un monde tourmenté. Un traumatisme d’une violence extrême est imprimé dans leur subconscient. Le grand crime de l’esclavage intériorisé dans la conscience collective du peuple noir conditionne encore son expérience temporelle, son voyage terrestre, autrement dit son vécu, son histoire particulière dans l’Histoire générale du monde. Il faut pour tous les Africains du monde, ceux restés sur le continent, ceux de la déportation, nécessairement revenir à cette heure tragique où les aiguilles de leur destinée semblent s’être arrêtées. Revenir non point pour se complaire dans la nostalgie et la douleur, mais revenir pour dénouer le grand nœud qui leur empêche toute avancée véritable.
Il s’agit donc d’une démarche complètement thérapeutique destinée à permettre au peuple noir d’écrire de nouvelles pages de l’histoire du monde.