Qui nous sommes
La manière dont les enfants de l'Afrique se perçoivent les uns les autres doit se refléter dans le langage. Ainsi, la façon dont ils se définissent est un indicateur de la conscience qu'ils ont d'eux-mêmes comme étant des entités séparées ou alors des membres d'une même famille. Le Sénégalais, le Malien, le guadeloupéen, le Béninois, le Ghanéen, le martiniquais, le Togolais, le Camerounais, le guyanais, le Jamaïcain, le Nigérian, le Gabonais, le Congolais par exemple sont tous des enfants de l'Afrique. Partant de là il ne saurait être question d'un « Africain » et d'un martiniquais par exemple, ou d'un « Africain » et d'un guadeloupéen, comme si les deux réalités étaient contradictoires. Dire par exemple que des « Africains » et des « Antillais » ont participé ensemble à un colloque ou une marche équivaudrait à dire qu'un Antillais n'est pas un Africain, que l'Antillais n'est pas l'Africain déporté aux Antilles : est-ce la cas ? Nooon.
Nous devons acquérir de nouveaux réflexes. Nous pourrons à titre individuel évaluer notre avancée personnelle dans le processus de reconnexion de l'Afrique avec elle-même lorsqu'en face de toute personne noire que nous rencontrons, dans un magazine, à la télévision quel que soit le pays, nous reconnaîtrons instantanément en celui-là ou en celle-là un Africain, une Africaine, un vaillant fils de l'Afrique, une noble fille de l'Afrique. Nous les Africains sommes aujourd'hui à l'intérieur et à l'extérieur. Je voudrais être clair et le clamer haut et fort au besoin : depuis maafa, depuis yovoda (l'esclavage transatlantique) nous les igbo, yoruba, mende, temne, kissi, wolof, serere, dioula, peul, bambara, sonyinke, kissi, mande, asante, akan, agni, ewe, fon, bamileke, duala, fang, sango, kikongo, baluba, basaa, myene, bapunu, eshira, tikar, kpele, sommes désormais à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique. Nous devons toujours nous souvenir de cela.
Lorsque désormais il n'y aura tout simplement plus de noir ceci , de noir cela ; d'afro ceci , d'afro cela ; de noir américain, d'afro américain, d'afro canadien, d'afro caribéen, d'afro péruvien, d'afro colombien, d'afro brésilien, de noir hollandais, d'afro allemand, de noir anglais, mais des Africains et des Africaines des Etats-Unis, du Canada, des caraïbes, du Pérou, de Colombie, du Brésil, de Hollande, d'Allemagne, d'Angleterre ; des enfants du premier monde, des enfants du paradis, des Africains et des Africaines, alors un pas de géant dans la grande entité africaine unifiée tant prophétisée, tant désirée, tant attendue aura été effectué. Il sera dès lors possible de parler d'une Afrique mondiale. Seul un retour effectif de la mémoire peut amener à ce niveau de conscience, et seule une éducation bien planifiée peut amener à ce retour de mémoire. Le temps est donc venu, venu, venu pour nous de faire ce qu'il convient de faire, faire, faire.
L'une des révolutions majeures du XXIe siècle à mon humble avis sera l'identification en tant qu'Africains de tous les enfants du premier monde quelle que soit leur localisation actuelle sur le globe. J'entrevois ce fait comme la grande révolution planétaire à venir dans ce sens qu'il ne manquera pas de tisser des réseaux de solidarité, de fraternité, de communauté jusqu'ici très limités entre les véritables producteurs de la richesse du monde. L'action concertée des géniteurs de l'humanité, des producteurs de la richesse matérielle et spirituelle du monde ne peut que faire basculer le sens de la civilisation vers le premier monde, le monde source, l'Afrique, appelons-là le paradis, la terre sainte d'où tout a commencé. Mieux que quiconque j'en suis convaincu, les enfants du premier monde ensemble et réunis peuvent donner à la marche du monde une direction convenable, c'est-à-dire une orientation qui mène l'humanité vers davantage de vie, de bonheur, de sécurité, et non pas vers davantage de chaos, de tensions, de frustrations, de péril mondial.
Bahia, Brésil
Nous devons acquérir de nouveaux réflexes. Nous pourrons à titre individuel évaluer notre avancée personnelle dans le processus de reconnexion de l'Afrique avec elle-même lorsqu'en face de toute personne noire que nous rencontrons, dans un magazine, à la télévision quel que soit le pays, nous reconnaîtrons instantanément en celui-là ou en celle-là un Africain, une Africaine, un vaillant fils de l'Afrique, une noble fille de l'Afrique. Nous les Africains sommes aujourd'hui à l'intérieur et à l'extérieur. Je voudrais être clair et le clamer haut et fort au besoin : depuis maafa, depuis yovoda (l'esclavage transatlantique) nous les igbo, yoruba, mende, temne, kissi, wolof, serere, dioula, peul, bambara, sonyinke, kissi, mande, asante, akan, agni, ewe, fon, bamileke, duala, fang, sango, kikongo, baluba, basaa, myene, bapunu, eshira, tikar, kpele, sommes désormais à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique. Nous devons toujours nous souvenir de cela.
Lorsque désormais il n'y aura tout simplement plus de noir ceci , de noir cela ; d'afro ceci , d'afro cela ; de noir américain, d'afro américain, d'afro canadien, d'afro caribéen, d'afro péruvien, d'afro colombien, d'afro brésilien, de noir hollandais, d'afro allemand, de noir anglais, mais des Africains et des Africaines des Etats-Unis, du Canada, des caraïbes, du Pérou, de Colombie, du Brésil, de Hollande, d'Allemagne, d'Angleterre ; des enfants du premier monde, des enfants du paradis, des Africains et des Africaines, alors un pas de géant dans la grande entité africaine unifiée tant prophétisée, tant désirée, tant attendue aura été effectué. Il sera dès lors possible de parler d'une Afrique mondiale. Seul un retour effectif de la mémoire peut amener à ce niveau de conscience, et seule une éducation bien planifiée peut amener à ce retour de mémoire. Le temps est donc venu, venu, venu pour nous de faire ce qu'il convient de faire, faire, faire.
L'une des révolutions majeures du XXIe siècle à mon humble avis sera l'identification en tant qu'Africains de tous les enfants du premier monde quelle que soit leur localisation actuelle sur le globe. J'entrevois ce fait comme la grande révolution planétaire à venir dans ce sens qu'il ne manquera pas de tisser des réseaux de solidarité, de fraternité, de communauté jusqu'ici très limités entre les véritables producteurs de la richesse du monde. L'action concertée des géniteurs de l'humanité, des producteurs de la richesse matérielle et spirituelle du monde ne peut que faire basculer le sens de la civilisation vers le premier monde, le monde source, l'Afrique, appelons-là le paradis, la terre sainte d'où tout a commencé. Mieux que quiconque j'en suis convaincu, les enfants du premier monde ensemble et réunis peuvent donner à la marche du monde une direction convenable, c'est-à-dire une orientation qui mène l'humanité vers davantage de vie, de bonheur, de sécurité, et non pas vers davantage de chaos, de tensions, de frustrations, de péril mondial.
Bahia, Brésil