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La marche du peuple africain à travers l'espace et le temps

                                                                         


   Cela qui est arrivé aux Africains pendant des siècles avec la violence qu'on sait a pour effet non-prémédité de fortement suggérer la nature des relations que tous les enfants de l'Afrique doivent avoir entre eux désormais. Ces relations doivent être d'un niveau d'humanité de loin supérieur à la moyenne des autres peuples. Cette indication ou cette suggestion peut par exemple être considérée comme une voie dans laquelle sous le soleil les enfants de l'Afrique doivent s'engager pour leur épanouissement.

Pour le peuple noir, la race mélanienne,  la race éthiopienne, la race soudanienne, nubienne, mauresque, africquaine, aswadienne,  alkebuienne ; pour le peuple africain, le peuple kamite (Chamite), les aiguilles de l'Histoire indiquent le degré le plus élevé d'humanité possible que ses enfants doivent se témoigner les uns les autres . Ce niveau d'humanité doit constituer le plus grand art que l'Afrique puisse produire afin d'accomplir sa renaissance et inaugurer un nouveau cycle de rayonnement planétaire dans ce Temps. Cela peut ou doit même être perçu comme un devoir. Oui, les enfants martyrisés,  dégradés, rabaissés, piétinés du premier monde doivent se témoigner à profusion ce sentiment d'humanité. Les enfants du paradis dans ce Temps mieux que personne doivent incarner « ubuntu », le principe de la convivialité, de la chaleur humaine, de l'interdépendance des membres de la communauté, de la sociabilité, de la solidarité, de l'empathie africaines : « umuntu ngumuntu ngabantu », que nous pouvons traduire par  « une personne ne peut se réaliser en tant que personne que grâce à d'autres personnes », « quelqu'un devient quelqu'un grâce à quelqu'un ».

A ce niveau les choses deviennent vraiment sérieuses parce que ce devoir d'ubuntu implique également que toutes les actions et attitudes (négativité, haine, jalousie, bassesse ) qui sous le soleil pourraient aller à l'encontre de ce principe, si elles peuvent éventuellement être tolérées chez les autres peuples, constituent cependant des fautes très lourdes lorsqu'il s'agit des enfants de l'Afrique. Notre qualité de premier monde, la grande tragédie de l'esclavage que nous avons subie et dont nous continuons d'être affectés nous contraignent je dirais à ce devoir d'ubuntu envers nous-mêmes.

Et maintenant ? La boucle. Et maintenant ? La somme. Et maintenant ? Le bilan. L'Afrique doit faire son bilan, l'Afrique doit réaliser la somme de son expérience terrestre, l'Afrique doit boucler sa boucle. Depuis le fait de civilisation que l'Afrique a fait naître sur la planète jusqu'à l'esclavage, force est de constater que l'Afrique a apporté la vie à l'humanité. Cette vie qu'elle porte en elle, elle l'a répandue sur toute la terre. Les Africains ont donc porté la vie, éduqué et fait prospérer les autres peuples de la terre. Dans uns sens, l'Afrique a déroulé sa spirale, l'Afrique a ouvert son univers à l'humanité, l'Afrique est « sortie ». L'esclavage a constitué une sortie forcée, mais avec toujours pour conséquence que l'Afrique a apporté la vie là où elle a été emmenée. Je considère que l'Afrique doit maintenant « rentrer », enrouler sa spirale, boucler la boucle, refermer son mouvement, revenir à son point initial qui est le vécu dans le même espace physique, la même terre ancestrale avec la vie qu'elle a apportée aux autres peuples. Pour moi ce retour sur soi doit inaugurer un nouveau cycle de vie pour les Africains et pour l'humanité entière. Les axes que j'ai pu proposer (Ubuntu, Sankofa, Osiris, Amina, Akamayong, Umoja, Liboso) constituent à mon avis des modalités de concrétisation de ce retour gagnant. Pour utiliser une autre image, disons que l'Afrique est comme un corps qui s'est dilaté et a répandu sa vie au-dehors. Je pense que maintenant ce corps doit se contracter et répandre sa vie au-dedans. Pour cela il faut donc je pense sérieusement songer à un retour de l'Afrique vers elle-même, l'Afrique vers l'Afrique.

Il y a donc de mon point de vue deux temps, deux moments essentiels en ce qui concerne le « crâne » (la forme géographique de l'Afrique) : l'ouverture, l'expansion, le déroulement de la spirale, la sortie, puis la fermeture du mouvement, la contraction, la concentration, le repli de la spirale, le retour pour la renaissance. Le premier moment a eu lieu et je dirais même que nous y sommes encore. Le second moment est déjà enclenché et ses prémices sont déjà perceptibles avec les rapprochements qui s'opèrent progressivement entre les Africains du monde. Ce deuxième moment, ce deuxième temps selon moi constitue le grand projet qui doit mobiliser tous les enfants du premier monde dans ce siècle. Voilà comment je vois les choses.


                                          



08/10/2007
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