belinga.blog4ever.com

Education, Recherche

      Le nombre d'universités à l'heure actuelle est insuffisant pour accueillir l'ensemble des étudiants au Cameroun. De plus, toutes les Facultés, notamment les scientifiques, doivent pouvoir assurer aux étudiants une formation solide, complète, théorique autant que pratique. Les laboratoires doivent être approvisionnées en matériel scientifique afin de permettre à nos chercheurs de tester et d'expérimenter les solutions qui trouveront des terrains d'application concrets dans les secteurs de l'agriculture, du génie civil, de la médecine, du bâtiment, de la nutrition, du cosmétique, de l'environnement, de l'histoire, de la culture. Les universités doivent aussi disposer de bibliothèques bien fournies et d'ordinateurs en quantité suffisante afin de permettre à nos étudiants d'effectuer des recherches sur l'Internet. L'accent doit être mis sur la recherche, dans tous les domaines : musique, arts, culture, tradition, science, histoire. La recherche est ce mouvement permanent qui permet le dépassement et le progrès d'une nation.


Si l'Etat camerounais n'accepte pas de jouer son rôle et refuse de créer les conditions nécessaires à une fructueuse activité de recherche dans notre pays, nous subirons toujours plus la fuite de nos cerveaux qui iront faire le progrès des  pays du Nord. J'affirme que si notre pays compte 17 millions de citoyens, alors il compte également 17 millions de cerveaux qui ne demandent qu'à s'exprimer. Ce que je dis pour le Cameroun est je n'en doute pas un seul instant valable pour n'importe quel pays africain. Des conditions doivent être créées par les politiques pour que les Africains fassent renaître l'Afrique. Vue de profil, l'Afrique ne représente-t-elle pas une tête, un crâne, le cerveau de la planète, le leadership, le génie créatif qui donne au monde la civilisation ? N'insultons donc pas cette Afrique-là.

 

Une grande nation est aussi une nation éduquée. Un des grands challenges de l'avenir pour le Cameroun devra être de parvenir à un taux d'alphabétisation, un niveau d'instruction et d'éducation les plus élevés possible. Il doit y avoir une réelle vision politique, un projet politique d'édification d'une grande nation par la mise sur pied d'un système éducatif de qualité supérieure. Nous devons inventer un nouveau système éducatif, des programmes scolaires et académiques rénovés, réorientés dans le but de donner naissance à une nouvelle génération de citoyens dévoues, entraînés, mentalement et culturellement préparés pour servir la nation et la cause africaine. Les nouveaux programmes éducatifs devraient mettre en avant la connaissance de l'Afrique, c'est-à-dire l'histoire du Cameroun et l'histoire de l'Afrique, les figures historiques, l'esclavage et ses effets, les réalisations africaines dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de la géometrie, de la philosophie, de l'architecture, de la chimie, de la physique, de la technologie.

 

Notre stratégie pour créer une nation fortement éduquée pourrait reposer sur une base tri-pôlaire : l'école, la radio et la télévision. Le savoir transmis à l'école serait relayé par des programmes radio et télévisés de sorte que le savoir et l'information circulerait dans toute la nation. La même information ainsi transmise de manière circulaire par le biais des trois pôles évoqués aidera à garantir ainsi qu'à harmoniser le savoir dans toute la nation et ainsi créer une nation éduquée, instruite.

 

Pour y parvenir, notre pays devra établir - si ce n'est déjà le cas – une coopération culturelle avec la diaspora africaine de l'Amérique du Nord, de l'Amérique du sud, de l'Amérique centrale, des Caraïbes, de l'Europe dans ce sens. Du fait qu'une importante composante de la diaspora africaine se trouve être hispanophone voire lusophone, l'obstacle de la langue nous pouvons le résoudre par une traduction anglaise que la diaspora africaine des Etats-Unis ou de l'Angleterre pourrait fournir si demande leur était formulée. Nos frères et nos sœurs ne demandent qu'à être impliqués dans des projets avec leurs frères et leurs sœurs du continent. Ils nous regardent, ils espèrent, ils attendent, ils observent, ils voudraient que quelque chose se passe enfin.

 

 

                                                        

 

 



07/07/2007
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres