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Back to Africa: les routes,les portes, les ponts

       L'éducation, l'information sont des mots-clefs. Il faut informer, il faut éduquer afin que les distances soient progressivement réduites jusqu'à être annulées. Cela doit être une priorité. Les barrières doivent sauter qui délimitent artificiellement l'identité des uns et celle des autres. Une politique d'autoroutes d'ordre culturel, économique et scientifique dans laquelle la galaxie africaine du monde pourra se rencontrer, se reconnaître, échanger doit voir le jour par le biais d'une coopération officielle voire prioritaire entre Etats africains et africains de la diaspora.

 

Des axes du retour dans les deux sens doivent être tracés. Des portes ouvertes doivent faire communiquer entre-elles toutes les différentes pièces du grand édifice africain transcontinental. Des ponts du retour doivent être reconstruits qui relient les deux moitiés séparées. Les compagnies aériennes du continent peuvent par exemple relever la présence d'Africains du monde dans leurs appareils lors de vols à destination de pays africains afin que les frères, les sœurs, les ancêtres de la diaspora puissent recevoir un accueil chaleureux de la part du personnel de la compagnie et même des personnes présentes dans les aéroports. Voilà un geste symbolique fort. La liste des Africains du monde (caraïbe, Amérique du Sud, Amérique du Nord, Amérique centrale, Europe, etc.) qui pour des raisons professionnelles ou de manière définitive résident dans des pays africains peut par exemple être publiée dans l'ensemble de la presse officielle et privée desdits pays, actualisée tous les ans et lue aux journaux télévisés des chaînes nationales. Voilà un geste symbolique fort. La grande famille africaine mondiale doit se retrouver. Pour cela des axes doivent être définis :

 

- Je vois bien un « axe ubuntu[1] » qui consistera à intensifier les relations humaines harmonieuses et à resserrer les liens entre les Africains de la planète.

- Je pense par exemple à un « axe sankofa[2] » qui renvoie à cette quête culturelle, historique, spirituelle, identitaire dans le but de nous retrouver en tant que nous-mêmes, en tant qu'Africains. Il s'agit de nous approprier vraiment l'héritage ancestral qui nous rendra aptes à aborder sereinement les challenges du XXIe siècle que nous formuleront selon nos propres perspectives : l'équation de la renaissance africaine, la réunion de tous les enfants de l'Afrique éparpillés dans le monde, la redéfinition de notre rôle dans l'histoire de l'humanité, etc.

- Je pense notamment à un « axe umoja[3] » dont l'objectif doit être la mise en réseau des intelligences et des énergies africaines du monde entier.

- Je pense encore à un « axe akamayong[4] » dont la vocation sera la défense, la protection, la sauvegarde des intérêts de l'Afrique au moyen de la loi avec des hommes et de femmes de loi donc, au moyen de l'information aussi avec des journalistes, les  médias, Internet. L'aspect militaire de cet axe est capital car l'Afrique doit pouvoir se défendre et défendre ses enfants. Cet objectif, il n'est pas question pour nous de le perdre de vue au risque de passer pour des naïfs, même si nous ne pouvons encore envisager sa réalisation dans le court terme. La défense est un secteur-clef de la vie d'une nation, davantage pour le peuple noir, donné le contexte d'agression permanente dans lequel il vit.

- Je vois un « axe Osiris[5] » dont la substance sera la régénération physique, culturelle, économique, politique de l'Afrique. Cet axe symboliquement doit être vert comme la végétation, l'abondance, la richesse de la nature, et il doit être noir aussi comme le terreau qui produit l'abondance des récoltes, la luxuriance de la végétation ; noir aussi comme les enfants du paradis qui doivent incarner cette verdure culturelle, physique, matérielle, économique, politique, cette abondance. Il s'agit de « ressusciter le grand noir », c'est-à-dire ramener au sens propre comme au sens figuré l'abondance, la végétation, la vie, la joie, la richesse dans le premier monde.

- Je pense à un axe « liboso[6] » dont l'essence est le progrès, la marche en avant du continent en utilisant toutes les ressources de notre intelligence, en mettant en action notre volonté et notre zèle.

- Je suis favorable à un axe « iman[7] » avec la double mission de réhabiliter la femme noire (égalité dans l'accès à l'éducation, dans les responsabilités et la considération sociales avec les hommes) et d'assurer l'approvisionnement de tout le continent en eau si fondamentale pour l'existence, la cohésion, la paix, la vie,  l'épanouissement des personnes et des communautés.

 

Toutes ces différents axes doivent converger vers une destination unique qui est le repositionnement de l'Afrique au centre du monde.



                               

 



[1] Principe Zulu de la compassion, la charité, l'empathie, la solidarité, l'humanité

[2]  Principe Akan de l'assimilation de notre héritage ancestral en vue de bâtir un présent et un futur harmonieux

[3]  Principe Swahili de l'unité

[4]  Principe Fang de la défense de la nation

[5]  Principe pharaonique de la régénérescence

[6]  Principe du progrès, de la marche en avant en lingala (Congo)

[7]  « Eau », « vie » en langue touareg. Iman est un principe féminin qui est donné comme nom aux filles.




02/10/2007
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