Un Cameroun pour tous
Les fruits de la richesse doivent être équitablement redistribués afin que tous et non pas quelques uns puissent en bénéficier. Cette richesse est produite par l'ensemble des Camerounais et il est normal que tous ceux et toutes celles qui la génèrent puissent en jouir. Sur la base du pouvoir économique, le fossé entre les enfants du Cameroun se fait de plus en plus grand de jour en jour. Dans les faits il existe pour les nantis un Cameroun qui a tout d'un paradis, et en marge de ce Cameroun-Là, pour les démunis un deuxième Cameroun qui ressemble à un enfer. Une minorité possède tout, s'accapare de tout, jouit de tous les droits et ne se sent aucunement le devoir de rendre des comptes au citoyen ordinaire. Une majorité ne possède quasiment rien, est quasiment privée de tout, ne jouit de pratiquement aucun droit et à qui aucun compte n'est rendu de la gestion des affaires de notre pays à tous et à toutes.
La misère prend des proportions inédites et a atteint une ampleur qu'aucun d'entre nous n'aurait pu prédire. L'insécurité grandissante, le grand banditisme sont des conséquences directes du monopole par certains de l'ensemble des richesses de la nation. En clair, des parents ont perdu leur fils unique, leur fille unique ou l'enfant qui faisait leur fierté et était peut- être leur seule consolation ici-bas. Des enfants ont vu mourir leur père, leur mère sous leurs yeux et se retrouvent orphelins à ce jour. A cause de la corruption rampante, de la mauvaise gestion et de la pauvreté ainsi occasionnée, des parents ont vu leurs propres parents perdre la vie sous leurs yeux faute de n'avoir pas pu acheter une seringue ou une compresse à l'infirmerie, au dispensaire, à l'hôpital. Le personnel médical - médecins, sages-femmes, infirmiers, infirmières - ne fait plus son travail parce que le maigre salaire qu'ils reçoivent ne suffit plus à nourrir leurs familles. Il s'ensuit une augmentation du taux de mortalité dans les centres médicaux et dans tout le pays. En plus, trop de régions du pays sont privées du moindre centre de santé. Les populations sont alors obligées de parcourir parfois plus d'une trentaine de kilomètres le plus souvent sur des routes impraticables afin de se rendre dans un dispensaire qui neuf fois sur dix est très insuffisamment équipé.
Combien perdent la vie durant le trajet ? Combien de vies devront encore ainsi être sacrifiées et pendant combien de temps ? Il y a des parents de famille qui aujourd'hui en arrivent à redouter le moment où, rentrés dans leur foyer à la fin d'une dure journée de travail ils devront affronter les regards accusateurs de leurs enfants dont le ventre crie famine. L'humiliation de se sentir ainsi dévalorisés dans leur propre maison, ces responsables de famille doivent l'endurer au quotidien. Des enfants se retrouvent non scolarisés parce que les frais de scolarité pour une inscription à l'école, au lycée, au collège sont trop élevés. Des pères de famille choisissent malheureusement de déserter le domicile familial ou de se réfugier dans l'alcool. Voilà autant de conséquences de la mauvaise répartition des richesses : l'opulence pour les uns, la misère pour les autres.
Devions-nous en arriver là vraiment ? Le visage que le cameroun présente reflète-t-il le potentiel réel de notre pays ? Pouvons-nous dire que les Camerounais sont globalement heureux et satisfaits de l'état de leur pays ? A toutes ces questions je ne pense pas me tromper en répondant non. Le Cameroun doit être le bien de tous et non la propriété exclusive de certains : un Cameroun pour tous et le Cameroun de tous. Plus de justice sociale et moins d'inégalités, voilà ce à quoi aspirent les Camerounais. Il est du devoir du chef de l'Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une gestion saine du pays. De telles actions lorsqu'elles sont réellement initiées produisent des effets visibles dans les comportements des agents de l'Etat et dans l'ensemble de la société. Par ses actes, le chef de l'Etat doit pleinement justifier la fonction pour laquelle il est élu.
La misère prend des proportions inédites et a atteint une ampleur qu'aucun d'entre nous n'aurait pu prédire. L'insécurité grandissante, le grand banditisme sont des conséquences directes du monopole par certains de l'ensemble des richesses de la nation. En clair, des parents ont perdu leur fils unique, leur fille unique ou l'enfant qui faisait leur fierté et était peut- être leur seule consolation ici-bas. Des enfants ont vu mourir leur père, leur mère sous leurs yeux et se retrouvent orphelins à ce jour. A cause de la corruption rampante, de la mauvaise gestion et de la pauvreté ainsi occasionnée, des parents ont vu leurs propres parents perdre la vie sous leurs yeux faute de n'avoir pas pu acheter une seringue ou une compresse à l'infirmerie, au dispensaire, à l'hôpital. Le personnel médical - médecins, sages-femmes, infirmiers, infirmières - ne fait plus son travail parce que le maigre salaire qu'ils reçoivent ne suffit plus à nourrir leurs familles. Il s'ensuit une augmentation du taux de mortalité dans les centres médicaux et dans tout le pays. En plus, trop de régions du pays sont privées du moindre centre de santé. Les populations sont alors obligées de parcourir parfois plus d'une trentaine de kilomètres le plus souvent sur des routes impraticables afin de se rendre dans un dispensaire qui neuf fois sur dix est très insuffisamment équipé.
Combien perdent la vie durant le trajet ? Combien de vies devront encore ainsi être sacrifiées et pendant combien de temps ? Il y a des parents de famille qui aujourd'hui en arrivent à redouter le moment où, rentrés dans leur foyer à la fin d'une dure journée de travail ils devront affronter les regards accusateurs de leurs enfants dont le ventre crie famine. L'humiliation de se sentir ainsi dévalorisés dans leur propre maison, ces responsables de famille doivent l'endurer au quotidien. Des enfants se retrouvent non scolarisés parce que les frais de scolarité pour une inscription à l'école, au lycée, au collège sont trop élevés. Des pères de famille choisissent malheureusement de déserter le domicile familial ou de se réfugier dans l'alcool. Voilà autant de conséquences de la mauvaise répartition des richesses : l'opulence pour les uns, la misère pour les autres.
Devions-nous en arriver là vraiment ? Le visage que le cameroun présente reflète-t-il le potentiel réel de notre pays ? Pouvons-nous dire que les Camerounais sont globalement heureux et satisfaits de l'état de leur pays ? A toutes ces questions je ne pense pas me tromper en répondant non. Le Cameroun doit être le bien de tous et non la propriété exclusive de certains : un Cameroun pour tous et le Cameroun de tous. Plus de justice sociale et moins d'inégalités, voilà ce à quoi aspirent les Camerounais. Il est du devoir du chef de l'Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une gestion saine du pays. De telles actions lorsqu'elles sont réellement initiées produisent des effets visibles dans les comportements des agents de l'Etat et dans l'ensemble de la société. Par ses actes, le chef de l'Etat doit pleinement justifier la fonction pour laquelle il est élu.