Le Rôle Futur de la Femme dans la Nation
Parce que la femme est la mère ; parce qu'elle porte l'enfant dans son corps ; parce qu'elle donne la vie ; parce qu'elle est celle qui prend soin du bien- être de l'enfant ; parce qu'elle sait déceler chez lui les signes de la maladie ; parce qu'elle le conduit à l'hôpital et veille sur lui ; parce qu'elle s'occupera de ses vaccins ; pour toutes ces raisons et pour bien d'autres que je n'ai pas énumérées je pense qu'il est naturel que le secteur de la santé dans notre pays soit confié à une femme. Une femme comme ministre de la santé serait en accord avec la grande sagesse de mère nature.
La femme sait rendre la terre fertile, laboure les champs, assure les récoltes et la nutrition de la communauté. Ainsi, confier à une femme le secteur de l'agriculture me paraît en harmonie avec la sagesse de mère nature. De plus, à l'image de la fertilité de la terre, la femme africaine par sa fertilité est la clef de la perpétuation du peuple africain. C'est elle qui donne la vie. Du point de vue de la logique même de la vie, le choix d'une femme comme ministre de l'agriculture apparaît me semble-t-il naturel.
De même je pense que le ministère de l'éducation nationale devrait être confié à une femme. La mère est souvent celle qui est le plus en rapport avec la scolarité de l'enfant. La mère sera en général plus en relation avec l'école, les instituteurs et encadreurs de l'enfant. Pour toutes ces raisons, confier à une femme la gestion de l'éducation nationale ne serait que justice.
Comprenons-nous bien. Il n'est pas ici question de dire que les femmes devraient être confinées à ces seules ministères, non. Les femmes peuvent assurer toutes les fonctions que la nation voudrait bien leur confier. Les femmes sont victimes de nombreuses injustices qui doivent être réparées.
L'humanité est une combinaison de l'énergie masculine des hommes et de l'énergie féminine des femmes. Si l'une ou l'autre de ces énergies pour une raison donnée ne peut totalement s'exprimer, alors il y a déséquilibre. Il n'y a plus harmonie. Or cet équilibre et cette harmonie doivent être préservés pour le bien de la communauté. Les hommes n'ont pas à se sentir menacés par les femmes. Les hommes ne sont ni en guerre ni en compétition avec les femmes qui elles-mêmes ne sont ni en guerre ni en compétition avec les hommes. Ensemble ils forment l'humanité. Mieux cette vérité sera assimilée et mise en pratique chez nous, plus nous tendrons vers une société harmonieuse, prospère, rayonnante.