belinga.blog4ever.com

Comme un soleil

    Nous voulons un beau pays, un pays prospère. Comme un soleil nous voulons être des Africains qui rayonnent. Donnons-nous en les moyens en adoptant les comportements susceptibles de faire de notre pays un signal pour l'Afrique et un modèle pour le monde. Mais nous devons le désirer dans nos actes quotidiens déjà. La volonté et l'organisation sont deux maîtres-mots pour atteindre cet objectif. Il faudrait de la part de l'exécutif une réelle volonté politique d'œuvrer au rayonnement de la nation.

« Comme un soleil… ». Le soleil pense-t-il qu'il est le soleil quand il est le soleil, ou alors se contente-t-il d'être lui-même et de s'accomplir dans l'acte de servir tous les êtres ? Le soleil est-il le soleil parce qu'il est haut placé ou alors est-il haut placé parce qu'il est justement le premier des serviteurs, le plus grand des serviteurs ? Le soleil serait-il encore le soleil s'il cessait d'être le soleil, c'est-à-dire s'il cessait d'être le serviteur des autres êtres ? Toutes les oreilles peuvent entendre la pluie quand elle s'abat lourdement sur la terre. Forte est la voix du vent qui souffle. Il arrive à la terre de gronder. N'est-il pas curieux que le maître du ciel et le plus lumineux des êtres, le soleil est celui dont on n'entend jamais la voix ? Comme symbole d'humilité, le soleil devrait nous inspirer.

Il est important pour le Cameroun dont le drapeau a pour symbole le soleil de réfléchir à ces petites questions. Si nous affirmons ainsi que nous le faisons dans notre hymne national vouloir être à l'image du soleil, il est naturel de bien cerner cette réalité solaire à laquelle nous voulons nous identifier. Donnons un sens à nos paroles.

Le respect ne saurait en rien être un privilège et le respect n'est jamais à sens unique. Il ne dépend ni de la position sociale, ni du confort matériel, ni de la qualité de parent ou d'aîné. Tous et toutes, petits et grands, parents et enfants, administrateurs et administrés, gouvernants et gouvernés du même droit au respect et se doivent mutuellement le plus grand respect. Le respect est un droit que nous confère notre qualité d'êtres humains tout simplement. Le respect de l'autre est une règle d'or à observer si nous souhaitons que la famille camerounaise soit une réalité vécue au quotidien et non un slogan de plus. Ainsi nous pourrons ressembler au soleil et rassembler toutes les composantes de la nation.

Une dernière chose sur le respect : qui de l'arbre ou de la graine précède l'autre, sachant que c'est une graine qui a donné l'arbre et que c'est aussi un arbre qui a donné la graine ? … Il s'agit en fait d'un cycle ou chacun est tour à tour l'autre. Nous sommes parents et enfants tout à la fois. Oui, nous sommes les deux en même temps. L'enfant que nous portons dans nos bras sera parent demain. Le parent que nous voyons était enfant hier : en fait, celui ou celle qui est parent aujourd'hui restera à jamais l'enfant de ses parents, n'est-ce pas ? Tâchons donc de bien nous en souvenir. Apprenons à convertir le regard que nous avons sur les choses ordinaires de tous les jours pour commencer à les voir sous un jour différent, autre, neuf, ainsi pourrons-nous aussi devenir neufs, humainement grandis.















25/04/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres